Intitulé « Tome II : ignis sacer », le second album de Vígljós est principalement inspiré par le phénomène de l’“ergotisme”, qui est l’empoisonnement volontaire ou involontaire par ingestion du champignon « claviceps » qui pousse sur le blé (le même champignon, à partir duquel, dans les années 70, le LSD a été synthétisé).L’histoire de l’humanité et du claviceps remonte à l’époque médiévale et peut-être même au-delà. On pense que les premiers artistes psychédéliques, tels que Bosch ou d’autres, se sont délibérément empoisonnés avec ces champignons. En outre, diverses phases historiques de troubles civils, de folie des sorcières et d’effondrement de la société peuvent être attribuées à des périodes où le climat favorisait la croissance du claviceps sur le seigle, qui constituait une source de nourriture de base. Alors que les gens etaient en plein « trip » leurs corps pourrissaient à cause de l’empoisonnement. À l’époque médiévale, on l’appelait le « feu sacré de Saint-Antoine » ou « ignis sacer ».
Avec ce nouvel album, le groupe veut rendre hommage à l’impact que le Claviceps (et plus tard le LSD) et les drogues ont eu et ont encore sur l’art, la musique, la société, l’image de soi et la médecine, mais aussi la terreur et à la dépravation qui en résulte.
