DARKENHÖLD & GRIFFON interview (french only)

Retrouvez l’interview de DARKENHÖLD et de GRIFFON dans le magazine n°88 de METAL OBS ainsi que la chronique du split Atra Musica sortie le 31 mai 2019.

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n° 88 en intégralité ICI

DARKENHÖLD VS GRIFFON

En voilà une belle idée de réunir deux fleurons de la scène black / pagan metal française sur un disque, Atra Musica (Les Acteurs de L’Ombre) ! En nous faisant découvrir leur univers commun, chacun présente ses atouts. [Entretien avec Cervantes (chant, Darkenhöld), Aharon (chant, Griffon) et Sinaï (guitare, Griffon) par Seigneur Fred – Photo : DR]

D’où est venue l’idée de faire ce split album, Atra Musica ?
Aharon : L’idée est de moi. Nous avons pris pour habitude de travailler le plus souvent possible avec d’autres groupes de la scène française. Nous souhaitions réaliser un split avec un groupe de black metal : le choix de Darkenhöld s’est imposé. Ils ont cette personnalité qui m’a toujours fasciné sur album et sur scène… Le côté médiéval, sans doute.
Sinaï : A la base, j’ai composé ces quatre titres à la suite de Har Hakarmel. Pas complètement satisfait de mon travail sur cet album, je voulais réaliser un EP pour avoir un contenu plus court mais auquel on pourrait fournir une qualité bien supérieure. Une fois l’effort fourni, Aharon a eu l’idée de ce split à laquelle j’ai adhéré.

Quels sont les avantages et les inconvénients de partager un split album ?
Cervantes : Nous avions déjà sorti trois split albums : un partagé avec Fhoi Myore, groupe niçois avec qui nous avons fait nos premières armes (et aujourd’hui dissous), un autre avec le groupe Naastrand, et l’avant-dernier avec Ysengrin, Ossuaire et Aorlhac. Ce format nous permet de proposer quelque chose d’atypique, une expérimentation que nous n’aurions pas pu inclure au cœur d’un album sans en perturber l’équilibre. Et c’est l’occasion de partager un projet créatif avec un groupe qui ne jure pas avec notre style. J’aime tout de même l’idée de conserver une certaine cohérence dans cet ensemble.

Et quels sont les points communs et les différences entre Darkenhöld et Griffon, hormis vos origines géographiques (Ile-de-France contre PACA) ?
Même si Darkenhöld ne propose pas des textes aussi ancrés dans l’Histoire que Griffon, de nombreux morceaux de notre répertoire prennent appui sur des contes et légendes puisant dans un patrimoine culturel que nous prenons plaisir à faire connaître. Musicalement, au-delà de nos différences, nous nous retrouvons je pense sur une certaine idée du black.

DARKENHÖLD / GRIFFON
Atra Musica
Black / pagan metal
Les Acteurs De L’Ombre
AAAA E

Quatre morceaux chacun, ainsi, pas de jaloux sur ce split album intéressant, faisant (re)découvrir les Méridionaux expérimentés de Darkenhöld et les jeunes Parisiens de Griffon. Ces derniers ont l’honneur d’ouvrir les hostilités avec leur black metal guerrier et épique (« Si Rome Vient A Périr »). Malgré parfois la longueur des titres, Griffon joue et chante avec ses tripes, sans oublier d’apporter certaines respirations plus mélodieuses (l’excellent « Souviens-Toi, Karbala » et son break). Un interlude classieux joué aux claviers version clavecin permet dès le milieu d’Atra Musica de passer au répertoire plus calme et narratif de Darkenhöld. Les Niçois revisitent ici en acoustique quatre extraits de leurs deux premiers albums, révélant une identité différente, riche et variée (le folklorique « Le Sanctuaire De La Vouivre » proche d’In Extremo). Cocorico, tout est chanté ici en français et s’écoute avec plaisir. Alors ne manquez pas en concert dans l’Hexagone le black metal authentique et personnel de ces troubadours des temps modernes. [Seigneur Fred]